La séparation ordonnateur-comptable public : archaïsme ou faux problème ?

Ingénieur de recherche, Chargé d'enseignement à l'Université de Tours, membre associé au laboratoire CEREGE EA 1722 IAE Poitiers

Le terme de comptable au XVIIIè et au début du XIXè signifie responsable 1, « être comptable de ». Le titre de comptable n’est sur cette période, donné qu’aux fonctionnaires de l’administration royale, alors que dans le secteur privé, le spécialiste de la comptabilité est un teneur de livres.
Ce terme est repris dans des ouvrages plus récents 2 pour définir les comptables publics, « caissiers et teneurs de livres uniquement préoccupés par l’exactitude de leurs écritures et les conservations de leurs fonds ». Au travers des portraits brossés par des écrivains, il est désigné  comme « un individu inquiétant, sans âge, muet et penché sur ses livres. D’autres [écrivains] se moquent de son ambition démesurée, de sa médiocrité ou encore d’autres traits de caractère » 3. L’image du caissier et du teneur de livres, telle qu’elle est suggérée par d’autres critiques du comptable, seconde description plus alternative que complémentaire, le décrit en « contrôleurs importuns qui par des scrupules excessifs et déplacés retardent ou empêchent les opérations les mieux conçues et les plus nécessaires » 4.



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