Panorama des cessions et acquisitions en 2021

Fondateur et PDG d’Epsilon Research

L’année 2021 aura été celle du « rebond ». Après une année 2020 de crise sanitaire, le marché M&A 1 des PME a bénéficié d’un effet de rattrapage avec une hausse de 41 % de l’activité pour retrouver son niveau record de 2019. Retour sur l’étude Régions & transmission réalisée par In Extenso et Epsilon Research 2.

Depuis 2018, In Extenso Finance et Transmission, acteur du conseil en cession et acquisition de PME, et Epsilon Research, fournisseur de données, analyses et outils logiciels sur les opérations M&A non cotées, se sont engagés dans la réalisation d’une étude annuelle inédite : proposer un panorama détaillé des opérations de cession et acquisition majoritaires de PME (entre 1 M€ et 50 M€ de valorisation) dans chaque région de France et par grands secteurs d’activité. 

Le retour en force des fonds d’investissement 

Le cycle haussier du marché M&A a repris, tiré par l’activité des fonds d’investissement qui bénéficient de conditions financières toujours exceptionnelles et des flux massifs de capitaux dans le non-coté. Leur part  est ainsi passée de 9 % à 14 % du marché M&A des PME et représente même la moitié des opérations au second semestre sur le segment 15 M€ à 50 M€.

Les acquéreurs étrangers, qui ont représenté 17 % des acquisitions de PME, et les sociétés cotées, dont la part est passée de 9 % à 13 % du marché, ont également été très actifs en 2021. Portés par des changements structurels (numérisation, ESG, etc.), les grands groupes ont poursuivi la transformation de leur business model par des politiques de croissance externe.

L’activité M&A est restée dynamique en fin d’année malgré les inquiétudes des acteurs économiques sur les conséquences des vagues successives de Covid, de la désorganisation des chaînes de valeur, de l’envolée des prix de l’énergie et des matières premières, et enfin de la perspective d’une reprise de l’inflation – autant d’inquiétudes qui se sont matérialisées début 2022.

L’axe Paris-Lyon

Dans ce contexte, l’activité M&A des régions a été contrastée – en fonction notamment de leur spécialisation sectorielle. L’axe Paris-Lyon est toujours en tête, témoignant d’un fort pouvoir d’attractivité et bénéficiant d’une orientation sur les secteurs les plus dynamiques (technologies, santé, services). Les régions Normandie, Pays de la Loire, Centre-Val de Loire et Hauts-de-France, qui avaient enregistré une chute brutale du nombre d’opérations, ont connu un rebond exceptionnel en 2021. Une attractivité renouvelée pour ces régions proches de l’Île-de-France. Les régions Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Bretagne, quant à elles, ont été portées par le dynamisme de certains secteurs d’activité comme l’agroalimentaire.

À propos de l’étude

Les données exploitées sont issues du travail important de collecte, de recoupement et d’analyse d’Epsilon, rassemblées dans sa base de données EDAT. Pas moins de 1 172 opérations ont ainsi été analysées pour cette étude de 2021, « Régions & Transmission : panorama des cessions et acquisitions de PME ».

1. M&A (Mergers & Acquisitions) ou fusions-acquisitions.

2. Source : Étude Régions & transmission – Panorama annuel des cessions & acquisitions de PME – Éditions de mars 2022. Epsilon Research et In Extenso.

Approfondissez la question sur