Le lancement d’alerte : un état des lieux

Nadia Smaili
Professeur à l'ESG, Université de Québec à Montréal
Julien Le Maux
Professeur à HEC Montréal

Depuis près de 10 ans, le whistleblowing est devenu un axe de travail important pour toute personne s’intéressant à la gouvernance et à la lutte contre les fraudes. En effet, nombre de ces dernières ont pu être dévoilés par des salariés choqués par les pratiques de leurs employeurs. Il est utile de noter que c’est grâce au lancement d’alerte effectué par une employée, Sherron Watkins, que l’entreprise Enron, lieu d’une des plus grandes fraudes de l’histoire économique, a pu être condamnée.
Bien que son efficacité soit admise aux états-Unis, la pratique du whistleblowing a du mal à se développer en France. La raison se trouve certainement dans la peur que représente la traduction française du whistleblowing : la dénonciation. L’histoire de France a en effet un mauvais souvenir de la dénonciation. Dans ce cadre, la profession comptable et juridique a proposé un autre terme : le lancement d’alerte.
Mais il est utile de noter qu’il ne s’agit en aucun cas de dénonciation politique ou personnelle, mais bien d’une dénonciation d’actes illégaux ou jugés contraire à l’éthique du lanceur d’alerte.



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