Le cabinet de demain : la convivialité au service de la performance

Le CNOEC a imaginé, à l’occasion du 77^e Congrès, à quoi pourrait ressembler le cabinet de demain. Un lieu construit autour de quatre espaces distincts : un espace de travail, un espace de détente, une salle de réunion et un espace d’accueil du client. Immersion dans cet environnement adapté aux enjeux sociétaux, avec des consultants en marketing et des conseillers en image.

L’attractivité de la profession comptable passe aussi par l’image que véhicule le cabinet auprès des clients et des collaborateurs. C’est pourquoi le CNOEC a imaginé, à l’occasion du 77^e Congrès, un espace reflétant ce que pourrait être le cabinet d’expertise comptable de demain, alliant bien-être, convivialité, responsabilité sociétale et performance. 

Une architecture modulaire au service de la productivité et du confort 

Le cabinet de demain a donc été conçu sur la base d’une nouvelle ergonomie de bureau, avec une architecture modulaire privilégiant le bien-être au travail et des mobiliers mariant productivité et confort. La présentation de cet espace a été l’occasion d’organiser des rendez-vous d’une quinzaine de minutes où les congressistes étaient accueillis par des spécialistes du marketing, du management et de l’image. « Ces rendez-vous ont été très appréciés, indique Pascal Viaud, conférencier et formateur au CFPC ¹, puisque pas moins de 61 rendez-vous ont eu lieu lors des cinq demi-journées, entre le 28 et le 20 septembre 2022. Un véritable marathon ! Ces rencontres témoignent de l’intérêt porté par les congressistes au développement et à la pérennité de leur cabinet dans un environnement instable. » 

Les questions des visiteurs ont été révélatrices des préoccupations récurrentes de la profession : augmentation des honoraires dans un environnement fortement concurrentiel, impact du numérique sur les offres de missions du cabinet, mise en place de plans de communication pour conquérir de nouveaux clients, mais surtout besoin de stratégie pour attirer de nouveaux talents. 

C’est également dans cet esprit qu’a été publié par le CNOEC le nouvel ouvrage intitulé « Mon cabinet, sa vie. Épisode 2 : agir pour un développement serein et responsable ». 

Le marketing de soi pour optimiser son image

Les consultations offertes aux congressistes dans le marketing de soi, également appelé conseil en image, avaient pour objectif de les accompagner dans la valorisation de leur apparence, de leur permettre d’améliorer leur style en tenant compte de leur silhouette et de leur contexte professionnel. 

L’image que nous véhiculons est notre premier outil de communication

Comme l’indique Hélène Parent, fondatrice de l’agence Hélène T’imagine ², « l’image que nous véhiculons est notre premier outil de communication, car nous sommes tous des ambassadeurs, les messagers des valeurs de l’entreprise que nous représentons. Elle est présente dans toutes nos actions, toute la journée, dans les échanges téléphoniques et virtuels, les écrits, les réunions internes, les rencontres clients, les déjeuners d’affaires, etc. Elle se manifeste à la fois par le verbal, le paraverbal et le non-verbal. Les recherches sur la communication interpersonnelle révèlent que 90 % du message qui reste d’un échange passe par des canaux autres que verbaux. Boris Cyrulnik, neuropsychiatre notoire, observe que les vêtements, la posture, parlent de nous avant la parole ! » 

Selon Hélène Parent, il est aussi démontré que lorsque nous donnons la meilleure image de nous-même, compte tenu de notre personnalité et du contexte, nous mettons toutes les chances de notre côté et gagnons en confiance. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise image, il n’y a que des représentations de soi non adaptées au contexte, non cohérentes avec les valeurs ou le message devant être transmis. 

Dans un environnement professionnel tel que l’expertise comptable, quelles sont ces valeurs ? Sans trop s’aventurer, nous pouvons facilement admettre qu’elles relèvent de la rigueur, de la crédibilité, de la justesse, de la sécurité et de la confiance, pour n’en citer que quelques-unes.  

L’image que nous livrons est aussi le regard que nous portons sur nous-même, notre état d’esprit, le reflet de notre état intérieur (estime de soi, confiance en soi ou l’inverse). 

Le fonctionnement de l’être humain s’organise selon trois modes d’expression, trois pôles, qui s’influencent réciproquement.

Le fonctionnement de l’être humain s’organise selon trois modes d’expression, trois pôles, qui s’influencent réciproquement.

• Les processus internes (PI) : activité mentale, pensée, réflexion.

• Les états internes (EI) : ce que nous ressentons (peur, confiance, estime…).

• Les comportements externes (CE) : ce que nous manifestons.

« Dans le conseil en image, nous travaillons sur le comportement externe, poursuit Hélène Parent. En intervenant sur ce dernier, par une image de soi revalorisée pour mieux servir le contexte professionnel, cohérente avec les valeurs à partager, avec les messages à transmettre, la pensée interne et l’état interne interdépendants se transforment en un gain de confiance et d’estime de soi, permettant ainsi de mieux se révéler et de faciliter les échanges. »

Quelques éléments clés du conseil en image

Une fois formulés l’objectif et les critères de l’image recherchée, une analyse est réalisée pour les préciser et répondre adéquatement au but visé, à une traduction personnelle des critères, et à un style, reflet de la personnalité, qui nécessitera d’être plus ou moins adapté selon le contexte, l’environnement.

Selon Hélène Parent, « pour construire un style qui nous mettra en valeur, il est nécessaire de connaître sa silhouette. Pour ce faire, des standards ont été établis. Ils servent de base pour contrebalancer les volumes afin de tendre vers ces “normes”. Pour la femme, ce sont les silhouettes en X ou en 8, soit une taille marquée et des épaules alignées avec les hanches. Pour l’homme, celles en V (épaules plus larges que le bas) ou en H (épaules et hanches alignées).  Pour accentuer la mise en valeur de son look, il faut aussi être attentif aux couleurs qui ravivent notre teint. En fonction de la teinte de sa carnation, de ses yeux et de ses cheveux, elles créeront une harmonie qui complimentera notre teint, ou bien, à défaut de nous correspondre, donnera une impression de grise mine. Faites le test, mettez-vous devant un miroir à la lumière naturelle et regardez ce qui se passe lorsque vous portez une couleur donnée. Votre teint sera plus lumineux, les ridules de votre visage seront moins marquées et vos yeux seront plus brillants lorsqu’elle vous ira mieux, mais aucune couleur n’est interdite en soi ». 

En outre, les couleurs ont une symbolique, selon des codes
socioculturels. Dans les cultures occidentales, par exemple, le bleu foncé ou marine représente le côté rassurant, sérieux, calme ; le blanc pour la neutralité, le classique ; le noir pour l’autorité, le pouvoir, le classique, le sérieux ; le gris pour le conservateur, le sérieux, le calme, le neutre ; le rouge pour la passion, la chaleur, l’actif, l’audacieux, etc.  

C’est dans l’ajustement et la cohérence entre « l’être, le paraître, le dire, le faire » que résident notre crédibilité et notre impact. Avoir de la classe, c’est une attitude qui s’exprime aussi par la gestuelle, une façon de s’exprimer et de se comporter. Mais gardons toujours l’esprit ouvert pour accueillir l’autre avec une vision plus large que celle que nous percevons. 

Le coaching en management au service de l’entreprise

Des consultations en management étaient également proposées aux experts-comptables dans le Cabinet de demain. « Une cinquantaine de professionnels ont répondu présents et sont venus partager des problématiques managériales », indique Carole Adam, coach et formatrice en entreprise. De nombreuses questions lui ont été posées par les experts-comptables sur les méthodes de management efficaces pour motiver les équipes, mais aussi par les dirigeants de cabinet pour savoir à quel moment il est nécessaire de faire appel à un coach pour soi-même afin d’améliorer l’engagement des collaborateurs, de motiver les équipes et de les faire gagner en autonomie. Très pris au quotidien dans le fonctionnement de leur cabinet, beaucoup de professionnels sont conscients que les questions liées à la motivation et au management ne sont pas toujours considérées comme une priorité.

« Faire appel à un coach ou à un consultant ne signifie pas que l’on est un mauvais manager », indique Carole Adam, qui a dû répondre à cette question et à de nombreuses autres telles que le moment le plus propice pour s’entourer d’un conseil en management, sur les méthodes pour faire naître ou renaître l’engagement, la motivation chez les collaborateurs, sur la perte de collaborateurs, sur les difficultés à recruter, sur la façon de répondre ou de recadrer un collaborateur, sur le management adapté aux nouvelles générations Z, sur l’écoute des collaborateurs ou encore sur la mise en place de moments d’écoute et de convivialité pour une meilleure cohésion d’équipe et sur les bonnes postures managériales.

Les congressistes ont également posé des questions sur le maintien de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, sur la digitalisation de leur cabinet, sur la meilleure façon de gérer une fusion d’équipe après le rachat d’un cabinet, sur les best practices pour un management à distance ou, en cas de cabinets multisites, sur la mise en  place d’un middle management, sur les missions à lui confier, sur la façon de fixer des objectifs et de répartir les missions, sur la signification d’un objectif SMART, sur la façon et l’importance de fixer les règles du jeu (communication, transversalité, feed-back), sur la gestion du stress. 

« Paralysé par la peur de mal faire, trop occupé pour prendre du recul, débordé par une situation vécue par lui et ses équipes, l’expert-comptable peut parfois considérer, à tort, qu’il est urgent d’attendre, qu’il n’a pas le temps de s’en occuper ou encore que la situation finira bien par se résoudre d’elle-même », poursuit Carole Adam, avant de conclure : « Il est en effet souvent peu aisé pour un chef d’entreprise de résoudre seul des situations liées à la gestion ou à l’organisation de son cabinet. Un coach ou un consultant peut alors accompagner les chefs d’entreprise à dépasser un problème d’ordre managérial, organisationnel, à décider et mettre en œuvre une stratégie de transition et de transformation. Orienté solutions et actions, cet appui temporaire permettra à l’expert-comptable de regarder la situation avec un œil neuf et de procéder à quelques ajustements dans son fonctionnement et/ou celui du cabinet, dans sa communication ou dans son organisation. Car n’oublions pas l’adage : “Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin !” ».

La personnalité, moteur du cabinet de demain ! 

Il est de plus en plus difficile pour les cabinets de recruter et de fidéliser leurs collaborateurs. En effet, les attentes des candidats évoluent, ainsi que leur relation au travail. Il est donc primordial de repenser les techniques de recrutement et de fidélisation des collaborateurs. 

« Et si le recrutement de demain, c’était avant tout le savoir-être ? Le savoir-faire est un ensemble de compétences et de connaissances qui peuvent évoluer grâce à l’apprentissage, notamment par des échanges, des formations. A contrario, le savoir-être correspond aux qualités personnelles et comportementales d’un individu au sein d’un domaine professionnel. Par conséquent, un savoir-faire peut s’apprendre, tandis que le savoir-être est inné ! », indiquent Tiffanie Deschamps, conseillère en recrutement et en fidélisation, et Pauline Rochelle, consultante en ressources humaines et en recrutement, qui ont apporté leur expertise auprès des congressistes sur l’espace du Cabinet de demain.  

Le savoir-être sera plus qu’important pour l’intégration et la fidélisation d’un collaborateur. En effet, il est essentiel qu’il puisse partager les valeurs et la culture du cabinet. 

Mais comment identifier les valeurs d’un candidat en seulement une heure d’entretien ? Les pratiques RH évoluent, les process de recrutement sont repensés, les attentes des candidats changent, et le management est un élément clé de fidélisation. 

Assessfirst va justement répondre à cette problématique par le biais d’un questionnaire de personnalité, en créant un matching ou une adéquation professionnelle parfaite entre un manager, l’équipe et le futur collaborateur pour une entente durable et épanouissante. 

Pourquoi s’intéresser à la personnalité ?

La personnalité se construit grâce à divers éléments : notre éducation, notre vécu, nos différentes rencontres personnelles et professionnelles… L’ensemble de ces éléments forme notre propre cadre de référence et détermine nos comportements, nos talents d’aujourd’hui. La personnalité a aussi pour propriété de s’adapter en fonction des situations que nous rencontrons : voilà pourquoi nous n’avons bien qu’une seule personnalité. 

Mais afin de ne pas nous montrer trop authentiques, nous avons parfois tendance, inconsciemment, à nous munir d’un « masque » pour répondre aux attentes de la société, d’un futur cabinet ou encore d’un manager. L’objectif du questionnaire de personnalité est de faire tomber ce masque pour mieux se connaître soi-même, mieux connaître les membres de son équipe et ses futurs collaborateurs. 

Le questionnaire de personnalité permet alors de déceler chez un candidat ses comportements clés, ses motivations et ses aptitudes à exercer un travail, dans le cadre d’une embauche, mais aussi pour une évolution de poste. 

Le recrutement prédictif, modèle du recrutement de demain 

Mettre l’humain au cœur des priorités est l’une des résolutions du Cabinet de demain. C’est l’une des clés pour recruter et fidéliser les futurs collaborateurs. 

D’une part, il permet de mieux connaître son futur collaborateur pour appréhender la place qu’il aura au sein de sa future équipe et de développer la cohésion du groupe. 

D’autre part, c’est aussi mettre en lumière le savoir-être du candidat en prenant en considération des talents qui ne ressortent pas à travers une lettre de motivation ou un CV.  

Le management prédictif : mieux se connaître pour mieux manager 

Le questionnaire de personnalité est aussi un élément indispensable pour un management tourné vers l’humain. La notion de management bienveillant et participatif est de plus en plus présente au sein de nos cabinets.

Grâce à Assessfirst, le manager se remet en question afin de développer ses capacités managériales. Il apprend donc à mieux se connaître pour mieux manager les autres. Le Cabinet de demain, c’est aussi oser être un manager différent pour favoriser la cohésion, le développement personnel de chacun, l’évolution et l’épanouissement professionnel. 

À l’heure où le recrutement devient de plus en plus difficile pour les cabinets, il est temps de se poser la question du recrutement de demain. Et si placer l’humain au cœur de vos priorités était la clé de la réussite de vos prochains recrutements ?